Vous voyez cette balle qui n’en finit jamais de rebondir, qui semble aller dans tous les sens et qui pourtant avance sans cesse ? Ludivine Benitez a dû l’inspirer.

A l’issue de sa Terminale S, elle hésitait entre médecine et arts plastiques. Finalement elle laisse de côté le stéthoscope pour se plonger avec délectation dans les théories esthétiques et les différents courants picturaux. Mais « on ne laisse pas Hypocrate dans un coin », et Ludivine réussi le tour de force d’associer anatomie et création artistique en obtenant son master 2 avec son Mémoire : « L’anatomie dévoilée : au croisement de l’art et de la science », magnifiant les trésors cachés du corps humain. Après autant d’élévation intellectuelle, Ludivine Benitez se dit la « théorie et la création c’est super, mais l’art, c’est aussi un bizness, non ? Voyons comment ça marche ! » Ni une, ni deux elle s’inscrit à l’école Drouot pour un décrocher un Master Marché de l’art.
Un temps tentée par des rapprochements « gagnant-gagnant » entre création artistique et entreprise, elle se dit que l’art est à tout le monde et que pour l’apprécier, il faut commencer jeune. La voilà partie en croisade dans les terres hostiles d’un collège de l’Oise pour convertir les jeunes âmes à la beauté de la création artistique. Les murs de l’établissement s’en souviennent et les élèves la regrettent car lassée du cadre de l’Education nationale, Ludivine songe encore à endosser un nouveau rôle. Rien que de très normal pour elle qui a constamment changé de masque, appris à improviser et à écouter ses partenaires au cours d’une dizaine d’années de commedia dell’arte au sein de la Compagnie du Mystère Bouffe. Son nouveau masque sera celui de médiatrice culturelle à la Maison de Jules Verne où elle utilise son talent de plasticienne pour réaliser des jeux, des affiches, des programmes…

Tiens, mais pourquoi pas devenir graphiste ? Je sais créer, je sais écouter, je connais le monde de l’entreprise, celui des structures municipales, je sais former les autres…

Allez ! Boïng !